J'ai opté pour le dragon, et je ne le regrette pas. J'avais un peu peur que le dragon ne trouve pas sa place dans mon bureau, à cause de sa masse imposante. Mais non, dès son arrivée, il s'est installé dans un coin, d'où il n'a pas bougé depuis. J'appréhendais également qu'il soit trop bruyant et ne sache pas se faire discret quand cela s'avérerait nécessaire. Le dragon est effectivement nettement plus bruyant que le lutin et le farfadet que j'employais auparavant, mais c'est un inconvénient vite oublié car largement compensé par la multitude de services qu'il est toujours prêt à accomplir pour moi. C'est un réel plaisir de l'avoir dans mon bureau.
Le dragon représente un sacré budget pour mon petit bureau, mais sera bien vite rentabilisé, tant en termes financiers qu'en nombre de crises de nerfs évitées. Heureusement, son ancien propriétaire m'a tout de même proposé un rabais, que j'ai été ravie d’accepter.
Pour les petits curieux, voici un
portrait de mon dragon.
Pourquoi ai-je opté pour le dragon, et qui donc étaient le lutin et le farfadet ?
Le lutin, vous l'avez peut-être compris, était mon
imprimante à jet d'encre, et le farfadet, un
scanner indépendant. J'avais acheté le lutin en 2005 et le farfadet en 2006, soit il y a près de 8-9 ans. Ils m'ont fourni tous les deux de bons et loyaux services jusqu'à il y a peu.
Le
farfadet, alias le scanner, remplit toujours ses fonctions avec honneur, d'ailleurs. Mais, depuis que j'ai changé d'ordinateur, il y a 2 ans, ainsi que de système d'exploitation, impossible de faire fonctionner ses boutons de façade — rien de catastrophique en soi, puisque je peux toujours scanner et copier « logiciellement » à partir de l’ordinateur. Après une visite sur le site du constructeur, je sais que si je décide de passer au système d'exploitation supérieur, qui existe depuis environ 1 an déjà,
je ne pourrai plus du tout faire marcher mon farfadet, que ce soit via les boutons ou via l'interface logicielle.
Oups.
Le
lutin, alias l'imprimante à jet d'encre, m'a été extrêmement dévoué et fidèle jusqu'à il y a un an environ. Il m'a notamment accompagnée pendant toute la fin de mes études supérieures, ainsi que dans mes débuts de freelance. Je lui suis extrêmement reconnaissante de ses bons et loyaux services. Mais, depuis 1 an, le lutin me casse les pieds. Dès que je veux imprimer, il me sort des feuilles avec des lignes à moitié complètes. C'est très laid, voire carrément illisible, et surtout, certainement pas présentable ! J'ai tout essayé pour l'amadouer : je lui ai nettoyé ses têtes je ne sais combien de fois via l'interface de gestion, j'ai démonté la tête pour la nettoyer manuellement à plusieurs reprises, je lui ai même trouvé une vieille copine à qui j'ai piqué sa tête pour l'offrir à mon lutin (ça a marché un temps, mais pas sur le long terme)... Bref, je l'ai bichonnée autant que je l'ai pu, dans l'espoir de la conserver encore quelques années... mais je suis obligée de déclarer forfait !
Re-oups.
Car
je n'aime pas changer de matériel informatique. De manière générale, j'aime conserver mes affaires aussi longtemps que possible. Pour ce qui est des appareils électroniques, outre ma facette conservatrice, l'aspect écologique entre également en ligne de compte. J'ai d'autant plus de mal à me résoudre à changer ces appareils, aussi obsolètes soient-ils, qu'ils ont toutes les chances de finir au rebut, sans recyclage aucun. Ça ne m'obsède pas, mais j'ai toujours une arrière-pensée...
En conséquence, si je me vois malgré tout dans l'obligation d'en changer (après avoir essayé toutes les solutions de réparation possibles, ce qui fut le cas avec cette imprimante), je me sens également obligée de mûrir longuement ma réflexion avant de sauter le pas.
Avais-je besoin de ne changer que l'imprimante ? Était-il également judicieux de changer le scanner ? Devais-je opter pour un appareil combiné multifonction, ou bien pour deux appareils distincts ? L'imprimante à jet d'encre était-elle mon unique option, ou pouvais-je envisager le laser ? Telles ont été les questions que je me suis posées avant de concrétiser mon achat.
Au final, après avoir découvert que la cause première du décès prématuré du petit lutin était justement la technique à jet d'encre, j'ai choisi de tester le laser. Car il faut vous dire que, si les imprimantes à jet d'encre utilisent des cartouches d'encre
liquide, les lasers, elles, utilisent des toners, emplis de
poudre. Or, mon imprimante ayant rendu l'âme précisément à cause de l'encre qui séchait sur les têtes d'impression entre deux sessions trop espacées, ce problème ne m'arrivera plus jamais avec mon dragon bien-aimé :-)
Quelles sont les raisons qui ont fait penché la balance pour le laser ?
- Les cartouches pucées
Depuis quelques années, les constructeurs d'imprimantes à jet d'encre ont ajouté des puces dans les
cartouches originales (fabriquées par le constructeur, type Canon, Brother, HP, etc.) afin d'empêcher l'utilisation de
cartouches dites génériques (c'est-à-dire non fabriquées par le
constructeur et disponibles à un coût inférieur que les cartouches
originales). Mon petit lutin étant l'un des derniers modèles à accepter les cartouches génériques car fonctionnant avec des cartouches non pucées, je n'avais pas tellement envie, en changeant d'imprimante, de me retrouver prisonnière du constructeur.
- L'obsolescence programmée
Les imprimantes à jet d'encre étant traditionnellement destinées à un usage privé, elle sont plus touchée par le phénomène d'obsolescence programmée que les imprimantes laser, qui fait qu'il est plus économique de changer d'imprimante que de la faire réparer.
Pour vous donner un exemple concret : faire changer la tête d'impression de mon imprimante m'aurait coûté 80 euros environ (hors main d'œuvre), alors que l'imprimante m'avait coûté moins de 100 euros à l'achat, et que les entrées de gamme sont aujourd'hui disponibles à 50 euros.
On marche sur la tête.
Pour pallier le problème des têtes d'impression endommagées par l'encre qui y sèche, les constructeurs ont trouvé une solution qui me laisse perplexe : ils ont inventé les
cartouches avec têtes d'impression intégrée. À chaque fois qu'on change de cartouche, on change de tête. Comme la tête est régulièrement renouvelée, plus de problème d'encrassement. Haha ! La bonne blague. Et les
déchets électroniques, dans tout ça ? (Je rappelle que la tête d'impression est constituée d'une carte électronique truffée de composants et autres pistes en cuivre, entre autres). Et bien sûr, c'est également une occasion d'augmenter le prix des cartouches au passage. Non mais on nous prend pour des billes ou quoi ???
Je ne sais pas s'il est possible de régler technologiquement le problème du séchage de l'encre, mais je sais une chose : les problèmes de compatibilité logicielle, eux, pourraient être facilement réglés si les constructeurs s'engageaient à maintenir les mises à jour pendant au moins 10 ans après l'arrêt de la commercialisation du produit. Il n'y a rien de plus rageant que de devoir mettre au rebut un périphérique (imprimante, scanner, fax, etc.) qui marche parfaitement, sous prétexte qu'il n'est plus compatible avec votre système d'exploitation (Windows, Linux, Mac OS, etc.).
Consciente de tous ces problèmes, l'idée m'est venue qu'il serait peut-être judicieux de passer au laser, même si le nombre d'impressions que je réalise à l'année ne justifie pas en principe un tel achat. Quand on parle de laser, la première réaction des gens est de s'exclamer que ça coûte une fortune. C'est vrai et faux à la fois. Les modèles hyper sophistiqués sont très chers (facilement 600 à 1000 euros, voire beaucoup plus), mais les entrées de gamme restent relativement abordables (on trouve des imprimantes laser N&B à 140 euros !). Le souci, c'est que je voulais un combiné, qui soit en couleurs, qui fasse recto-verso et le Wi-Fi. (Non, non, je ne suis pas exigeante ! :-) )
Le lutin et le farfadet de l'époque m'avaient coûté une centaine d'euros chacun. Aujourd'hui, j'ai un appareil à la pointe de la technologie, ultra performant, qui m'a coûté moins de 300 euros.
Alors, oui, il y a le problème des cartouches (des toners, sur ce type d'imprimante), qui coûtent environ 40 euros l'unité (il y en à 4), contre 10 à 12 euros la cartouche à jet d'encre originale.
Sauf qu'un toner imprime beaucoup plus de pages qu'une cartouche à jet d'encre. Le constructeur, pour mon dragon, annonce 2200 pages, contre 460 pages annoncées pour mon petit lutin. Et si, à cela, on rajoute que j'ai dû souvent changer des cartouches qui n'étaient pas complètement vides car l'encre avait séché entre deux sessions d'impression, outre le fait que les imprimantes à jet d'encre utilisent
beaucoup d'encre
« à perte » pour les
phases de nettoyage des têtes qui ont lieu
à chaque allumage de l'appareil... Avec le laser, il a zéro pertes de ce côté là.
Bref. Je me suis dit qu'il fallait tenter. Bien sûr, je vous tiendrai au courant de mes impressions (ha ha !) sur le long terme !
Que vont devenir le lutin et le farfadet ?
Comme je n'aime pas jeter pour jeter, j'avais décidé de mettre en vente sur Internet mes petits lutin et farfadet, pour une somme modique. (Je rappelle que le scanner fonctionne très bien et que l'imprimante fonctionne pour peu qu'on l'utilise régulièrement sans interruption. Je ne cherche à arnaquer personne !).
Or, le hasard faisant bien les choses, l'une des mamans de l'école de Mistinguett cherche justement à s'équiper à petit budget. Je suis ravie de savoir qu'ils vont continuer à rendre service à quelqu'un, tout près de chez moi, en plus !