dimanche 28 septembre 2014

Bouillon de culture

Au début de l'été, nous avons installé une piscine tubulaire dans le jardin.


Comme tout premier achat, la piscine a apporté son lot de surprises.


Il a fallu s'y prendre à deux fois pour avoir un terrain plat avant de la monter, au risque de la voir dangereusement pencher d'un côté, nous avons dû investir dans des filtres pour le moteur de la piscine et quelques produits pas très écolo pour maintenir l'eau claire, et puis nous avons dû faire face à la prolifération des algues, suite à notre absence prolongée de cet été. Les industriels appellent la formation de cette bouillie visqueuse « avoir des eaux vertes ». (Quelle drôle d'expression, même si l'eau est bel et bien verte en réalité, je trouve que ça induit en erreur car le mot vert est aujourd'hui largement connoté « écologie ».)

Bref. En plus des algues, nous avons pratiqué l'élevage de moustiques contre notre gré, ce qui fait que Mistinguett s'est fait dévorée alors que, d'habitude, elle ne se fait jamais piquer ici - mais revient toujours constellée de boutons quand elle va chez Mamie en bord de mer.

En plus des larves de moustiques, nous avons eu la surprise d'observer un invité quelque peu inattendu dans la piscine : un scarabée aquatique, ou dytique. C'était la première fois que j'avais l'occasion d'observer cette bestiole. Je ne savais d'ailleurs pas ce que c'était avant de faire des recherches sur ce locataire solitaire (car il n'y en avait qu'un).

Le dytique appartient à la grande famille des coléoptères. Son corps, de forme ovale, possède 6 pattes. 

Les pattes arrières sont aplaties et portent une frange de soies natatoires qui servent à la propulsion dans l'eau. (Wikipédia)



C'est un insecte étonnant, qui peut marcher, nager, mais aussi voler, grâce à ses élytres. Il se déplace d'un plan d'eau à l'autre quand les réserves de nourritures sont épuisées. Certaines espèces peuvent parcourir jusqu'à 100 km en volant.



[J'ai une petite vidéo de la bête à vous montrer mais je n'arrive pas à la "couper". Pourtant, je l'ai déjà fait sur une autre vidéo... Quelle mémoire de passoire j'ai en ce moment ! Va falloir patienter encore un peu pour que je vous la rajoute :-) ]



C'est fou à quelle vitesse la vie se développe d'elle-même !


Depuis, la piscine a été vidée puis rangée. Le dytique a été déposé dans la haie (vu qu'il marche et qu'il vole, il devrait sans peine trouver la piscine du voisin ou le petit cours d'eau qui borde le lotissement...).


À bientôt pour la vidéo !






lundi 22 septembre 2014

Que faire avec des enfants à Londres sans se ruiner ?

Pour terminer ces quelques notes sur notre voyage à Londres, quelques idées de sorties adaptées aux enfants. Des idées payantes, mais aussi des idées gratuites !


Musées

Natural History Museum (Museum d'histoire naturelle). Entrée gratuite pour tous. La section des dinosaures a un succès fou auprès des petits et des grands. Prévoir un temps de queue assez conséquent. Nous avons aussi visité la section des insectes (pas de queue cette fois), qui comporte de nombreuses installations adaptées aux enfants, ainsi que la section des mammifères, très impressionnante.
Le musée est immense, mieux vaut faire des choix plutôt que de vouloir tout visiter. Surtout avec les enfants...
Dans la section des dinosaures, mention spéciale à la reconstitution d'un T-Rex grandeur nature, devant les grondements duquel les plus petits hésitent à passer :-)



La file d'attente dans le Hall d'entrée pour la section des dinosaures







Science Museum (Musée des sciences et techniques). Nous n'avons pas visité celui-ci (également entièrement gratuit). Il reste cependant sur ma liste pour une prochaine fois, car très pédagogique pour les enfants.

Tous les musées nationaux sont gratuits à Londres, il suffit de trouver celui qui vous convient !



Dans la rue

Une chose très facile à faire et qui ne coûte pas grand chose : prendre un bus à impériale (double-decker bus), d'un bout à l'autre de la ligne, en choisissant une ligne qui passe devant les monuments principaux (comme la ligne 15, par exemple). Nous avons pris ce parti un jour où il pleuvait des cordes... Tout le monde était au chaud dans le bus ! Nous avons vu du paysage, sans dépenser une fortune...







Oxford Street
Si, comme M. Isis et moi-même, vous n'êtes pas un adepte du shopping, rien ne vous oblige à parcourir Oxford Street, la plus longue rue commerçante au monde (!) ni à entrer dans chacune des quelque 300 boutiques qui la bordent, au risque d'en avoir la nausée... Mais, si vous êtes accompagnés de vos enfants, ne ratez pas la boutique Disney et les grands magasins Hamley's, spécialistes du jouet sur 5 étages (!). Vous verrez alors les étoiles briller dans leurs yeux.... :-)







Relève de la Garde (Changing the Guard) à Buckingham Palace
C'est gratuit, mais c'est overcrowded (bondé) ! Pour être sûr de votre coup, pensez à vérifier les dates et horaires de la relève de la garde.
Dans tous les cas, les jours d'affluence, impossible de voir quelque chose de correct en étant au milieu de la foule, près des grilles du palais. C'est trop long pour les enfants, on est trop serré et on ne voit rien du tout). Mon conseil : Essayer de se poster sur le parcours de la garde montée avant son arrivée à Buckingham, ou sur le trajet de retour, le long de St James's Park.







Sur l'eau

Les Thames Clippers.
De nombreuses compagnies de bateaux proposent des parcours plus ou moins longs sur la Tamise. Cela va des visites guidées traditionnelles (de 30 mn à 2h) aux simples bateaux-bus, empruntés par les Londoniens pour leurs trajets quotidiens. Nous avons opté pour cette dernière solution avec les Thames Clippers. Plusieurs destinations sont possibles en fonction de la ligne choisie, à voir en fonction de ce que vous souhaitez. Nous avons choisi d'aller à Greenwich Village en bateau, ce qui nous a permis de passer sous tous les ponts du centre de Londres et de voir le London Eye sous un autre angle. Mistinguett a beaucoup apprécié le bateau, malgré le temps qui n'était pas trop au rendez-vous. À noter : les Thames Clippers sont des bateaux couverts, avec cafétéria et toilettes à bord. 


Golden Hinde
Cette réplique du galion anglais de Francis Drake, ayant navigué entre 1577 et 1580, ravira tous les enfants.






La reconstitution est parfaite. Les visiteurs peuvent le visiter en entier, de la cale au pont supérieur en passant par les quartiers du capitaine. Attention à la tête en descendant !
À noter : Des animateurs accueillent régulièrement les groupes d'enfants. Se renseigner avant d'y aller.
Cette visite est payante, même un peu chère pour le temps de visite somme toute très court, mais je recommande tout de même chaudement pour le plaisir qu'elle procure aux enfants.







Dans les parcs

Comment passer quelques jours à Londres sans profiter des innombrables parcs qu'offre la ville ? Kensington Gardens, Hyde Park, St James's Park, Regent's Park, et j'en passe et des meilleures... L'entrée est gratuite, les espaces verts sont magnifiques (très bien entretenus), et tous regorgent de centaines d'espèces d'oiseaux aquatiques, pour le plus grand plaisir des enfants, sans parler des écureuils qu'on y croise fréquemment, toujours en quête de nourriture et absolument pas peureux.






Les écureuils gris des parcs londoniens sont une espèce originaire d'Amérique. Dans les parcs londoniens, ils s'invitent aux pique-niques des nombreux touristes et se promènent sur le bord des grilles. Un ravissement pour les petits comme pour les grands.




Voilà pour ce modeste compte-rendu sous forme d'idées de visites. 

Et vous, comment ce sont passées vos vacances ? En famille, à l'étranger, ou repos total ?

La rentrée est déjà bien avancée (c'est d'ailleurs pourquoi je n'ai pas pu venir écrire ce dernier billet de la série avant aujourd'hui) et j'espère que tout le monde a de nouveau les yeux en face des trous :-)
Rien de bien neuf par ici, si ce n'est de nouvelles responsabilités pour moi au sein de mon association, et des négociations pas faciles avec certains de mes clients qui rechignent à payer le juste prix... Mistinguett tient un bon rhume (mais, ouf ! ce n'est pas une bronchite ou autre trachéite...) et le temps joue au yoyo.

Sur le blog, face à l'invasion de spam pendant l'été, j'ai dû me résoudre à mettre en place un système de filtre pour poster les commentaires. Je m'excuse du désagrément... J'espère pouvoir revenir sur l'ancien système dans quelques temps.

J'ai plein d'idées de billets à l'état de brouillon, mais peu de temps pour écrire.

Prochain post estampillé « nature » :-)



samedi 13 septembre 2014

Les perles de Mistinguett

Quand nous étions enfants, ma mère notait assidûment toutes ces drôleries qui sortaient de la bouche de l'un ou l'autre d'entre nous. À tout bout de champ, on pouvait l'entendre dire : « Ah ! Il faut vraiment que je la note, celle-là ! ». Elle disait consigner tout ces mots d'enfants pour pouvoir les publier un jour. En ce temps-là, bien sûr, Internet n'existait pas, pas plus que les blogs. Elle n'a jamais publié. À l'époque, je trouvais cette manie bizarre, limite obsessionnelle, et j'avais un peu de mal à comprendre ce besoin irrépressible de coucher sur le papier des phrases qui, certes, me faisaient rire, mais qui à mes yeux ne méritaient pas non plus toute l'attention qu'elle semblait y apporter. D'autant que les bons mots les plus fréquents étaient bien entendu ceux de mon frère, le petit dernier de la fratrie.

Aujourd'hui, à mon tour maman d'une petite fille depuis 4 ans et demi, j'ai lutté un temps contre l'envie de partager ces petits instants empreints de bonheur, qui semblent suspendus dans le temps, où votre enfant, haut comme trois pommes, peut vous faire rire à son insu jusque dans les circonstance les plus inattendues. J'ai résisté en premier lieu car je ne voulais par « faire comme maman ». Et puis, à force de parcourir le net, je m'aperçois que cette manie n'est pas propre à ma mère mais qu'à peu près tous les parents aiment à se rappeler les paroles de leurs enfants, en particulier quand elles prêtent à sourire.

J'ai donc décidé de succomber à la tentation et de vous faire partager, en plus de la phrase du jour, qui a une saveur particulière parce que prononcée par une personne mature, les perles de Mistinguett.


« Maman, quand je me suis réveillé ce matin, j'avais mal à la gorge et j'ai craché des éclairs. »



dimanche 7 septembre 2014

The Tube



J'ai trouvé les employés du métro londonien à la fois très présents et très charmants, prêts à renseigner les nombreux voyageurs étrangers et à essayer de satisfaire leur moindre demande, contrairement aux stations de métro parisiennes, où les caisses automatiques ont supplanté les guichets humains depuis longtemps déjà, sans pour autant avoir posté plus d'agents RATP dans les couloirs... À chaque fois que j'ai eu à demander un renseignement, j'ai toujours été admirablement écoutée et renseignée efficacement. Chapeau bas !

Là où j'ai moins apprécié le Tube, toutefois, c'est quand il s'agit de savoir quelle direction prendre. Tous les métros de toutes les grandes villes européennes où je suis passée fonctionnent sur le même modèle : si je veux me rendre à une station X qui se trouve sur la ligne donnée, je dois regarder le terminus correspondant à la direction dans laquelle je dois me rendre.

A Paris, par exemple, si je suis à Belleville et que je veux me rendre à la station Alexandre Dumas, je sais que je dois prendre la ligne 2, et suivre les flèches dans les couloirs du métro indiquant la direction Nation.





Je sais tout de suite que si je vois écrit l'autre direction, à savoir Porte Dauphine, c'est que je ne suis pas dans le bon sens.


Le fonctionnement du métro londonien diffère quelque peu et m'a, pour m'a part, un tantinet déstabilisée. (J'avais déjà eu l'occasion d'emprunter ce métro quelques années auparavant, avec la même impression de ne pas tout maîtriser.)

Car, à Londres, pour se rendre de la station Swiss Cottage (sur la ligne grise - déjà, elle n'a pas de numéro pour l'identifier, en soi, c'est également perturbant, non ?) à Southwark, qui ne serait pas tenté de chercher le bout de ligne Stratford sans les couloirs pour se repérer ? Moi, en tout cas, oui. Et pourtant, les Anglais ne procèdent pas du tout ainsi ! Les couloirs foisonnent d'indications directionnelles Eastbound, Westbound, Southbound et Northbound. Mais point de terminus ou de bout de ligne ! Pour savoir vers quel quai se diriger, il faut donc en permanence avoir le plan de Londres à l'esprit, ce que je trouve assez difficile, du moins pour les étrangers.






En l'occurrence, pour mon exemple, il faut suivre les indications Jubilee Line (oui, c'est le nom de la ligne grise...), Northbound (pour aller au nord). Avouez que ça n'est pas ce qu'il y a de plus simple...



Autre bizarrerie du métro londonien, le plus vieux métro au monde, soit dit en passant : dans chaque station, il n'y a souvent qu'un seul et même quai pour plusieurs lignes différentes. Ça fait gagner du temps lors des correspondances, mais on a vite fait de se tromper de train (et de ligne) si l'on n'y prend pas garde :-)


Enfin, si vous avez l'heur de voyager sur l'un des tronçons de la Circle Line (ligne jaune) qui suit le même parcours qu'une autre ligne d'une autre couleur, comme sur la District Line (ligne verte) entre Edgeware Road et Tower Gateway, par exemple, écoutez attentivement les annonces du conducteur, sous peine de connaître la même mésaventure que nous...

Pour nous rendre à la gare Victoria afin d'emprunter le Gatwick Express pour l'aéroport (le jour du départ, donc), nous avons emprunté ce fameux tronçon en montant dans un train de la Circle Line à Paddington, direction Victoria Station, donc. J'ai certes entendu que le conducteur faisait une annonce, mais j'avoue qu'avec la fatigue du voyage, je n'y ai pas prêté attention. Heureusement que M. Isis, quoique n'ayant pas compris le message, était vigilant, car nous nous sommes retrouvés, sans avoir eu le temps de comprendre quoi que ce soit, à la station Earl's Court. Si vous jetez un œil attentif au plan, vous pourrez voir que, sans changer de train, nous avons en réalité changé de ligne (car la station Earl's Court se trouve uniquement sur la ligne verte), mais aussi de sens de circulation sur la ligne...

Ils sont trop forts ses Anglais !

Nous avons du sortir rapidement sur le quai et reprendre un train dans la direction opposée, sur la ligne verte, cette fois !



Bonne fin de week-end, bon début de semaine et à bientôt pour un nouveau volet consacré aux sorties à Londres avec des enfants en bas âge sans pour autant se ruiner ... Tout un programme !




jeudi 4 septembre 2014

Gatwick Airport vs. French Airport

Après l'évocation de ce parcours du combattant et des aberrations de l'administration française, passons aux choses sérieuses avec les joyeusetés des aéroports.



Prendre l'avion pour aller à London c'est imposé à nous car nous habitons trop au sud de la France pour espérer tirer un quelconque avantage de la traversée de la Manche en Eurostar ou en Ferry. Le bon point, c'est qu'on a pu laisser la voiture à l'aéroport pour une somme raisonnable et la retrouver entière à notre arrivée. Ouf. La mauvaise surprise, en revanche, pour des gens comme nous qui n'avions pas pris l'avions depuis une décennie au moins, c'est le contrôle des personnes. 

J'ai fait bipper le portique à l'aller et ma fille, au retour. Why? Mystère et boule de gomme. En France, un aéroport de taille moyenne, je me suis fait fouillée « au corps » dans les règles de l'art par une madame et ça a pris deux minutes. À Gatwick Airport, un grand aéroport doté de deux terminaux entre-lesquels-il-faut-prendre-le-train-tellement-qu'ils-sont-éloignés, la sécurité est tellement high tech que Mistinguett a dû entrer dans une cabine spéciale, qui doit sans doute scanner au laser, aux infra-rouges ou à je ne sais quoi, le corps des personnes ayant malheureusement pour eux déclenché le bip. Elle a aussi dû ôter ses chaussures à lacets, ce qui nous à fait perdre un temps considérable (ceux qui ont des enfants en bas âge comprendront de quoi je parle :P ), qui sont également passées dans un détecteur spécial. 

Et, bien entendu, pendant tout le processus, interdiction aux parents de s'approcher de l'enfant, ce qui m'a paru un peu idiot, vu que Mistinguett, ne parlant pas anglais, ne comprenait pas un traître mot de ce que les agents de sécurité lui disaient... On aurait pu gagner un peu de temps s'ils m'avaient laissé traduire. Mais bon, moi je dis ça, je dis rien. 

Outre les bouteilles d'eau que nous avons dû abandonner à l'aller comme au retour, M. Isis a également dû tomber la ceinture (youhou !).


Après cet épisode, qui nous a déjà passablement retardés, nous avons dû traverser en courant la zone de Duty Free. Si, en France, il s'agissait d'une simple boutique à taille humaine, à London, la zone s'étend sur plusieurs niveaux (qu'on nous oblige évidemment à traverser pour aller jusqu'à la porte d'embarquement) et fait la taille d'un supermarché. Oui madame.

Pfffiou. Une fois arrivés dans l'avion (5 minutes avant la fermeture des portes d'embarquement), on a respiré.

Contrairement à moi, qui ai toujours une boule au ventre qui me remonte dans la gorge à l'instant T, Mistinguett n'a pas eu peur de l'avion, ni au décollage, ni à l'atterrissage. Elle veut retourner dans l'avion :-)




Autre bémol du voyage, à retenir pour une prochaine fois : comme nous nous y sommes pris au dernier moment, je n'ai pas pris le temps de me renseigner sur les différents aéroports londoniens, qui sont au nombre de quatre (si, si). Du coup, on a payé pas moins de 90 euros en navette aller-retour jusqu'à Vicrotia Station, pour M. Isis et moi-même (Mistinguett ne payait pas, ouf !), alors qu'on aurait pu s'en tirer pour moitié prix en choisissant le bien nommé London City Airport, situé à quelques 9 kms de la ville, contre une cinquantaine pour Gatwick. Qu'on se le dise.





Et vous, vous aimez voyager en avion ?




Si vous êtes bien sage, je vous parlerai la prochaine fois des bizarreries du métro londonien...






lundi 1 septembre 2014

London bridge is falling down...

Je suis rentrée de vacances il y a quelques jours. Nous sommes partis en familles 5 jours à Londres. Cela faisait plusieurs années que j'avais envie d'y aller, mais les circonstances de la vie ont fait que nous n'avons pu concrétiser ce projet que cette année seulement. Et encore, il s'en est fallu de peu pour que nous ne partions pas... Car je n'étais pas au courant que la législation avait changé depuis quelques années, obligeant dorénavant chaque enfant, même en présence de ses deux parents, à voyager avec ses propres papiers d'identité !

Soit, ma fille de 4 ans 1/2 devait donc avoir sa propre carte d'identité, ou son propre passeport. Sauf que, le voyage s'étant décidé un peu à la dernière minute, j'ai pris les billets seulement 3 semaines avant de partir, et c'est en voulant effectuer l'enregistrement en ligne que je me suis rendu compte de mon ignorance... Le lendemain, à la première heure, je me suis donc rendue à la Mairie de mon village pour m'y renseigner sur la marche à suivre. Là, j'y apprends que la procédure la plus rapide sera celle du passeport, en passant par la ville d'à côté. Soit.





Je prends donc tous les papiers, coordonnées et autres références administratives et rentre chez moi téléphoner de ce pas à la Mairie de la ville d'à côté. La dame, très compréhensive, me donne un rendez-vous le jour même, afin de ne pas perdre de temps. Elle me donne le rendez-vous en fin de journée pour que j'aie le temps de constituer le dossier d'ici là, qui consiste à réunir :

  • un extrait d'acte de naissance datant de moins de 3 mois (à retirer auprès de la préfecture du lieu de naissance de ma fille, à 35 km de chez nous)
  • des photos d'identité (je n'en ai pas)
  • un formulaire à remplir au stylo noir impérativement (pour que la machine ne voie pas double)
  • un tas de justificatifs à fournir, originaux ET photocopies
  • 17 euros en timbres fiscaux
 
 



Soit. Je pars sur le champ avec ma fille faire les photos d'identité directement chez un photographe (afin d'éviter tout refoulement du type parce-qu'on-voit-pas-ses-oreilles-madame) et je fais trois bureaux de tabac sans trouver de timbres fiscaux. Bizarre. Quand j'étais petite, à Paris, on trouvait ça à tous les coins de rues. Ça doit être parce que c'est la province, me dis-je.

De retour à la maison, après avoir avalé un morceau, j'effectue immédiatement les photocopies de tous les papiers demandés, je remplis dûment le dossier, et nous partons en expédition en début d'après-midi pour aller chercher l'extrait d'acte de naissance. Je précise que, ce jour-là, malgré le climat plus que mitigé que nous avons eu pendant tout l'été, il fait une chaleur écrasante, 28°C dans la voiture malgré la clim'. J'obtiens l'extrait d'acte de naissance en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Ouf. Une bonne chose de faite. Je cherche un bureau de tabac dans la grande ville, puis un deuxième, mais toujours pas de timbres fiscaux. J'en profite quand même pour photocopier l'extrait d'acte de naissance (la seule photocopie que je n'ai pas pu faire avant de partir, que je paye un bras - 20 centimes !!! Mais bon, c'est pour la bonne cause, il fait chaud, et je m'en fiche.).

Nous reprenons la route direction l'autre ville où nous avons rendez-vous. Je décide de me rendre directement au service des impôts pour les timbres fiscaux. J'explique à la dame mon étonnement face à la pénurie de cette denrée en bureau de tabac et celle-ci me dit tout de go que c'est comme ça depuis de nombreuses années, que les buralistes ne veulent plus en vendre. Ah bon. Si j'aurais su avant, j'aurais point cherché en vain dans tant d'échoppes. Bref.

Direction le rendez-vous pour le passeport. Le dépôt du dossier se passe sans encombre. Je dois recevoir un SMS quand le passeport sera prêt. Nous sommes le 5 du mois, nous partons le 22. Les délais normaux d'obtention du passeport sont de 10 à 15 jours. On est dans les temps. Y'a plus qu'à croiser les doigts.




Entretemps, nous partons quelques jours dans la famille. De retour à la maison, toujours pas de SMS. Nous sommes le 18 du mois. Je commence à paniquer. Prise d'un doute, je me prépare à user de toute ma diplomatie pour téléphoner au service d'état civil et demander où en est le dossier. La dame au téléphone me demande le nom de ma fille et va vérifier. Elle revient en me demandant si je n'ai pas reçu de SMS (ben non, sinon je téléphonerais pas...), car le passeport de Mistinguett est prêt depuis le 11 août. Hein ? Quoi ? J'hallucine, là ! D'un côté je suis soulagée, car nous allons vraiment pouvoir partir en famille, mais de l'autre, je ne peux m'empêcher de penser qu'ils exagèrent sérieusement. Quand nous sommes allés le récupérer, tout ce que la dame a trouvé à dire, c'est que nous n'étions pas les seuls à qui se soit arrivé. Ah bon. C'est sûr, c'est rassurant...


Voilà pour les péripéties administratives. Pour la suite de notre voyage en vrai, va falloir patienter :-)





Et vous, vos vacances, c'était sympa ?